jeudi 26 mars 2015

Les brumes d'Avallach

Auteur : Marah Woolf

Édition : Michel Lafon (site)

Pages : 345

Prix : 14,95 €

Public : 15 ans et +

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Résumé :

Apès le décès de sa mère, Emma, dix-sept ans, quitte les États-Unis pour rejoindre la seule famille qui lui reste sur la petite île de Skye en Écosse. Là-bas, elle rencontre Calum, un étrange jeune homme. Tour à tour prévenant et glacial, il semble cacher un secret inavouable. L'adolescente ignore qu'en se rapprochant de lui elle les met tous les deux en danger de mort...
Emma découvre alors que les inquiétantes légendes des brumeux Highlands sont bien réelles. Et qu'avec Calum ils sont peut-être le dernier espoir de deux mondes que tout oppose.


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Ne me fiant plus vraiment aux résumés, je dois dire que je l'ai à peine survolé avant de décider de lui donner une chance. L’Écosse et la couverture enchanteresse sont ce qui m'a le plus attiré vers le roman finalement.

Et malheureusement, cette fois-ci, le résumé était fidèle au contenu du roman. J'ai trouvé cette histoire beaucoup trop classique pour moi, et j'ai pensé à un Twilight 2.0 à vrai dire. Il faut dire qu'une adolescente qui perd sa mère et vient rejoindre sa famille dans un coin paumé où elle rencontre un beau jeune homme énigmatique a de quoi mettre la puce à l'oreille.

Emma est une héroïne qui aurait pu me plaire, elle est assez simple. Mais la jeune fille qui se pâme devant le beau garçon qui lui bat froid est un schéma qui me met assez hors de moi aujourd'hui (un peu de fierté, que diable !). Une fois de plus, l'héroïne n'essaie pas d'apprendre à connaître son entourage tellement elle est concentrée sur Calum. Elle lui adresse à peine deux mots et et se permet d'être jalouse d'une fille dont il est proche et qui est, je vous laisse deviner, la plus belle fille du lycée forcément, qui est en plus une pimbêche, cela va de soi, et qui va haïr l'héroïne (encore). Bref, ce schéma moult fois répété dans la littérature romantique adolescente ne remporte pas mon adhésion, j'en ai fait une overdose. C'est trop vu et revu, et assez superficiel.

Sans compter que le nombre de fois où l'héroïne regarde Calum dans les yeux et se retrouve incapable de réagir et reste bloquée est incalculable. J'ai fini par en lever les yeux au ciel (ce qui est toujours mauvais signe lorsque je lis). Ce genre d'héroïne passive m'exaspère un peu trop. Tout tourne autour d'elle, elle ne se soucie en plus que de Calum. Les autres, et surtout la mort de sa mère, passant assez inaperçue à ses yeux. C'est d'ailleurs assez évident lorsqu'elle se surprend vers la fin à constater que sa cousine a aussi ses soucis et qu'elle ne s'en était pas rendue compte (mais bon, ça dure deux minutes, et on en revient aux siens).
Sur la fin, l'héroïne fait aussi preuve d'un égoïsme qui m'a surprise. Elle a presque l'air d'une gamine qui fait un caprice ! J'ai été assez décontenancée par ce changement d'attitude venant de sa part, car même si tout tourne autour d'elle, ça n'a jamais été jusqu'à ce point.

L’Écosse magique n'aura pas suffit à me détourner de l’intrigue qui ne m'accrochait pas, tout simplement parce que ce roman tourne quasi uniquement autour du couple de Calum et Emma. Quand l'histoire tourne uniquement autour d'un couple, il faut vraiment que ce soit parfait pour que ça fonctionne avec moi. Or, ça n'a pas été le cas ici.
Et Calum ne m'aura pas séduite non plus. Trop parfait, trop ressemblant à d'autres héros froid et mystérieux. Un passage m'aura particulièrement marqué le concernant : lorsqu'il empêche Emma de sortir de sa tente et va même jusqu'à menacer de l'attacher pour l'en empêcher. Et si Emma tente de faire la fière, elle finit par obéir car il la force physiquement et qu'elle ne peut pas lutter. Alors, c'est certes pour lui sauver la vie, mais cela ne l’excuse en rien, car il aurait pu parler, tout simplement. Un héros qui a un tel ascendant sur une héroïne, je n'apprécie pas du tout. J'aurais bien voulu qu'Emma se batte becs et ongles pour son indépendance.

Personnellement, seules les dernière pages ont vraiment remporté mon adhésion. Et c'est vraiment beaucoup trop tard. Ce qui est dommage car ces dernière pages donne une vision de l'univers plus large et si l'intrigue continue à se développer dans ce sens-là, la suite risque d'être intéressante à suivre.

EN BREF :

Ce fut malheureusement classique jusqu'au bout. J'ai l'impression d'avoir déjà trop lu cette histoire à vrai dire, et de vouloir autre chose de plus profond et complexe, dans les relations et les personnages en particulier. Cependant, ceux qui ne sont pas lassés de ce genre de romance, qui aime ce style d'histoire proche de Twilight ou Les étoiles de Noss Head de Sophie Jomain, y trouveront leur compte, sans nul doute.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


Je remercie infiniment l'auteur pour l'envoi de son ouvrage ! Même si je regrette de ne pas avoir apprécié autant que je l'aurais voulu et c'est bien dommage.


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Ce livre est le premier tome d'une trilogie.
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