mercredi 7 septembre 2016

La Dernière Terre - Tome 2 : Des certitudes

Auteur : Magali Villeneuve

Édition : L'Homme sans nom (site)

Pages : 466

Prix : 21,90 €

Public : Adulte

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Résumé :

Dans les Cinq Territoires, les saisons débutent un autre cycle et à nouveau, la Grande Relève en marquera l'amorce.
Renvoyé vers son pays d'origine de façon arbitraire, Cahir, rongé par l'amertume et hanté par ses souvenirs, tente de retrouver sa place parmi les siens. Tandis que, dans la cité-capitale, l'on a préféré effacer toute trace du drame pour mieux l'oublier, certaines culpabilités, quoique silencieuses encore, commencent à peser lourd.
Derrière les murs inébranlables de la tour du Nolath, l'Igilh reçoit un message glaçant en provenance des planes de Tilh. Il lui faut prendre une réelle décision. De celles qui, dépendantes d'un seul homme, peuvent déterminer pourtant le devenir de chacun.


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Attention : risque de spoilers sur le tome précédent !

Le premier tome de cette saga présentait surtout des personnages bien construits dans un univers intéressant et très détaillé. Cependant, je regrettais la lenteur de l'installation de l'intrigue et le style trop ampoulé. J'attendais donc de cette suite que l'intrigue se mette bien en place et moins d'introspection.

En commençant cette suite, je me suis trouvée un peu perdue en raison de ma difficulté à me remémorer les évènements du premier tome.
Surtout qu'en plus je retrouvais malheureusement le style complexe propre à l'auteur avec lequel j'ai toujours autant de mal. Certaines phrases gagneraient en impact et en clarté à être raccourcies/simplifiées. L'écriture demeure trop alambiquée et ampoulée à mon goût. À tel point qu'il m'a fallu à de trop nombreuses reprises relire des phrases. Et c'est bien dommage car cela cassait mon rythme et ralentissait d'autant ma lecture.

En revanche, cette suite à l'avantage d’accélérer un peu plus l'intrigue et de placer des enjeux plus dramatiques et vitaux. Tout du moins à partir de la moitié du roman surtout. L'action est donc plus présente ici et les enjeux sont beaucoup plus larges, ils concernent le peuple dans son ensemble.
L'intrigue, très nébuleuse dans le premier, s'expose ici. Des mystères sont à éclaircir et ravivent mon intérêt. Des croyances s'en trouve démenties (d'où le titre je suppose) et les découvertes dans la suite promettent de tout briser sur leur passage.
Personnellement, j'aime beaucoup l'intrigue de cette saga, découvrir que tout ce qu'ils croyaient connaître n'est peut-être pas si vrai et que leur monde garde encore beaucoup de secrets.

Les personnages, de leur côté, évoluent. Ghent, surtout. Alors qu'il m'avait laissé de marbre dans le tome précédent, on commence ici à apercevoir le masque se fissurer (ça reste très intérieur, Ghent oblige, mais c'est toujours ça).
Mais étonnamment, c'est Melgar qui m'a le plus surprise. Agréablement. On voit l'influence qu'a eu Cahir a eu sur lui. Quand il réplique à un personnage que montrer ses émotions n'est pas une faiblesse, je me suis dit "Enfin un agrevin sensé !". C'est celui qui subit la plus grande évolution je pense.
Parce que les agrevins, j'en ai eu une overdose dans cette suite. Ils m'ont frustré à un point avec leur comportement qui dénigre les émotions des autres (comme si c'était honteux...). Feor et Ghent en tête. Surtout Feor en fait. Parce qu'il a l'air plus ouvert alors qu'en fait pas du tout. Qu'est-ce qu'il m'a énervé ! Rien ne semble le toucher ou l'atteindre ou lui faire peur. C'est d'un ennui... Je veux voir son enveloppe se fissurer, je veux voir ses fragilités, ses failles, ses points faibles. Je veux le voir craquer ! Sans ça, un personnage reste inintéressant à des yeux. Et s'il ose se jouer de Gayle...

Préférence personnelle, mais je préfère largement le peuple merehdian, plus franc, moins sur le jugement, qui respecte les émotions des autres. Tout du moins, c'est l'impression que j'en ai.
Du coup, heureusement qu'on peut suivre les pas de Cahir qui a rejoint son peuple (parce que les agrevins, j'en ai bien soupé !). Un Cahir qui va devoir lutter contre les démons de son passé qu'on va découvrir avec plus de clarté ici. Encore une fois, on va suivre un chemin plutôt introspectif.
En revanche, j'aimerais voir les rôles féminins prendre plus activement part à l'intrigue. Même si j'ai adoré Raya, la sœur de Cahir, un personnage volontaire que j'espère voir encore plus dans la suite (j’espère qu'elle va mettre le nez à Ghent dans ses excréments !), cela reste pour l'instant surtout une histoire d'hommes. J'ai également remarqué que les rôles féminins remplissaient tous souvent un rôle maternel, de soin. Et ce ne serait pas un problème s'ils n'étaient pas tous dans cette veine. J'aimerais beaucoup les voir sortir de leurs rôles habituels et prendre part à l'action de l'intrigue.

EN BREF :

C'est une suite qui garde encore un côté très introspectif (à l'image des agrevins qui décidément m'énervent en grande partie) et un style trop ampoulé à mon goût. Mais je suis satisfaite concernant l'intrigue qui a fait un bond en avant et les enjeux à grande échelle qu'on voit désormais se dessiner clairement. Vu la tournure des évènements, j'attends avec impatience d'autres découvertes sur l'univers et plus d'action pour la suite (en particulier pour les rôles féminins malheureusement trop en retrait !).


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Une intégrale illustrée des deux premiers tomes et une BD adaptée d'une nouvelle (prequel à la saga) Le prendre pour le garder paraîtront en septembre 2016 aux éditions Döseima.
  • Chronique du tome précédent :

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